Ce matin, 1er mai, nous partons pour Tirana. De shkoder nous avons un bus toutes les heures, nous montons dans celui de 10h, pour 3 ou 4 h. de route?!… Le départ se fait dans une rue, juste après l’hôtel Rozafa, à 20 mn à pieds de notre hôtel, l’hôtel Floga. Nous prenons les tickets dans le bus, 400 LEKS (3€30) par personne.
Nous arrivons au terminal de bus de Tirana où il n’y a…. rien ! à 15 km du centre ville.
Nous trouvons un bus urbain dont le « collecteur » (celui qui encaisse les 40 LEKS dans le bus) nous affirme que ce bus nous rapprochera de notre hôtel… nous vérifions sur Map pendant le trajet et à un moment il bifurque et s’éloigne du centre ville, nous préférons donc descendre et faire à pieds les 2km500, pour rejoindre l’hôtel Bylis.
Nous avons souvent remarqué qu’ici, dans les Balkans, les gens semblent nous comprendre mais il n’en est rien. Ils nous disent Oui, Ok, mais finalement nous mangeons un plat que nous n’avons pas choisi, ou un boisson, il nous dirigent en sens inverse de notre destination…. C’est compliqué !
Tirana est très étendue mais le centre est petit, et pauvre en monuments historiques, que les guerres successives et le communisme ont détruits.
Le vieux pont des tanneurs
La cathédrale orthodoxe récente, de jour
Puis de nuit
Un petit pont au hasard d’une promenade
Le soir nous trouvons un restaurant original, dans une poissonnerie, bien sûr il n’y a pas de viande…
Le repas était excellent, nous pouvons choisir le poisson très frais, le tout à un prix très correct. Crevettes fries pour moi et calamars fris pour Pascal, aprés une entrée de poulpe en vinaigrette. Le patron n’est pas très bavard mais sympathique.
Il faut être vigilant car on peut facilement passer l’entrée, en contre-bas, sans la voire
Le poisson
A Tirana, comme ailleurs en Albanie, les mosquées côtoient les églises catholiques et orthodoxes
Cathédrale catholique récente, où Mère Thérésa est vénérée
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Aujourd’hui il pleut, nous montons boire un café à l’observatoire où la vue est exceptionnelle par temps clair…
Puis nous visitons le musée Bunkart’2. Il retrace l’histoire du pays depuis la 1ère guerre mondiale et la dictature communiste de 1945 à 1990.
Le musée se situe dans un des 170 000 bunkers albanais. C’est bien expliqué avec des objets d’époque, des témoignages écrits et oraux sur les horreurs de cette période pas si lointaine. Cela nous a vraiment rappelé la visite d’une prison khmer à Phnom Pen où là aussi le régime communiste a sévi, des gens étaient torturés, puis exécuté, comme ici, souvent sans raison.
L’entrée du bunker musée
Salle d’interrogatoire
L’uniforme porté par la police, dans les années 45, lors des répressions de manifestations à Tirana
Poste de télécommunications
La Chambre du commandant
Le parti communiste trafiquait déjà les photos pour faire sa propagande, précurseur dans la diffusion de fake news…
L’espionnage était omniprésent, les écoutes couramment utilisées et tout pouvait être modifié pour contenir un magnétophone, une canne, un balaie, un chapeau, une table, le système d’écoute était totalement indétectable, invisible.
Dans les années 80, les dirigeants du parti ont commencé à utiliser les médias et notamment la télévision. Des émissions de variétés, animées par de jeûnes gens, chanteurs, acteurs (le show-business d’aujourd’hui) très beaux et sympathiques, des chansons douces, des émissions drôles étaient diffusées pour faire oublié, la répression et les travaux forcés qu’imposait le gouvernement.
Création représentant les médias, machine à propagande, l’emprisonnement de nos cerveaux
Nous ressortons du musée, il fait presque nuit, nous cherchons un restaurant typique
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Nous trouvons le « Oda » dans une toute petite impasse, les avis sont très bons sur le site
Les plats maison, sont à base de viscères de moutons et de lait fermenté, délicieux !
Aubergines à l’étouffer farcies au fromage
Le Kolloface, genre de pudding au foie, coeur… et au lait fermenté
Crème au foie de mouton
Dhalë, lait fermenté
Retour by night
Zkanderberg le Héro qui a défendu l’Albanie contre les Ottomans au XV e siècle
Demain départ pour Berat, à environ 2 h. de bus